vendredi 15 mai 2009

Laisse-moi danser



Un groupe de Brooklyn qui aime bidouiller des sons dans une cave et inventer des chorégraphies pour leur clip.

jeudi 14 mai 2009

Pourquoi Isabelle portait-elle du Armani? On s'en fout.


Quand je vois Isabelle Huppert à l'écran, c'est toute ma vie que j'ai envie de réécrire. Me muter en comédienne et incarner, comme elle, avec justesse et présence, des femmes sur le fil, fragiles, parfois drôles, souvent barrées. Son dernier film, Villa Amalia, m'a profondément bouleversée tant par l'histoire qu'il raconte que par le portrait de femme qu'il esquisse et qu'elle incarne à la perfection, sans fausse note. La cinquantaine passée, c'est encore une jeune fille que l'on voit déambuler sur les côtes escarpées d'une île italienne, perdue au mileu de la méditerrannée. Mise à nue, sans fard, elle quitte tout pour ce désert humain, envoûtant. Le temps se suspend, comme toujours avec elle. L'âme est touchée, inconditionnellement. On sort de là, un peu perdue, ailleurs. On y pense, on y repense et on se réfugie à nouveau dans une salle obscure pour la voir et la revoir encore. Son regard acéré, son ton tranchant, la vivacité de sa gestuelle. Tout, j'aime tout. Et je prends souvent rendez-vous avec elle, blottie dans mon canapé, pour de jolis moments de cinéma.
HAAAAAAAAAAA, mais mon Dieu, pourquoi a-t-elle décidé de porter une si vilaine robe hier soir, lors de l'ouverture du festival de Cannes. Armani, de surcroît.
Je n'ai pas de chute, pas d'explication, je passe de l'éloge au blâme, sans transition. La journée a été dure. Tout ça est un peu brouillon, et bien superficiel pour ce qui est du blâme. Au fond, ça m'est égal. Même en Armani, Isabelle reste Isabelle. J'attends avec impatience son prochain film.

lundi 11 mai 2009

L'élue

Wall street s'écroule. Le monde explose. C'est la criiiiiissssseee . 
La fashionista regarde désespérément son pouvoir d'achat s'envoler, elle tend le bras, réclame de l'aide. Elle troque dans un dépôt vente son fameux Birkin pour courir acheter un cabas chez Tati (ça a tout de même un petit côté Marc Jacobs), elle vend sa veste cheveux Martin Margiela sur ebay pour s'en fabriquer une autre avec des perruques made in Barbès, elle ne pose plus un pied chez son coiffeur et opte pour une couleurs l'Oréal "glossy, glossy". Oui.  La fashionista est débrouillarde. À tout problème: sa solution. Et puis, finalement, à compter ses sous, elle est dans l'air du temps. Elle devient une récessionista, haut la main. Elle privilégie le made in home. Et va prier chez Zara, Topshop et H&M. Alors, quand il a fallu que le Bath'Museum élise la robe de l'année, il a pas hésité trois minutes. L'élue fut une robe Topshop. Pas de Lanvin, de Dior ou de Chanel, mais du Topshop dessiné par Kate Moss. La récessionista a désormais son produit iconique. Sacralisés par les Hautes Institutions, Topshop et Kate Moss sont ses sauveurs. De nouveaux Jésus, somme toute.