samedi 25 avril 2009

La chronique de Laureline Lévy: Les boyfriend shoes


Les bloggeuses et les magazines de mode nous rebattent les oreilles avec le boyfriend jeans. C’est bien, mais quitte à emprunter de la fringue à son mec, pourquoi s’arrêter à un pantalon que, de toute façon, vous allez acheter à votre taille dans un magasin pour fille. 

Aujourd’hui, avec le concours des rues de Tokyo, j’ai essayé de lancer les boyfriend shoes.

Première raison : clairement, les grandes marques de sneakers font plus d’effort pour les mecs.

Deuxième raison : le 36 1/3 chez Addidas est très dur à trouver.

Troisième raison : votre corps les réclame: Après avoir marché des kilomètres et des kilomètres à shopper dans Tokyo, de Harajuku à Minami Aoyama, avec donc tout Omote-sandô au milieu, vous avez dépensé plein d’argent mais pas trouvé de chaussures. Résultat des courses, vos pieds vous font tellement de mal que vous marchez comme une petite vieille. Bien sûr, on pourrait prendre un taxi, mais on n’a plus d’argent. Alors,  on dit STOP ! 


Allez, toi aussi, prends les chaussures de ton mec.



LAURELINE LÉVY

jeudi 23 avril 2009

Hommage à Hermès, parce que cela ne me coûte rien

Il se brode autour du nom d’Hermès, une histoire qui lui est propre et qui distingue, sans aucun doute, cette maison du XIXe siècle,  des autres marques de luxe françaises. Une histoire qui émane d’un univers unique dont les codes et les valeurs ont été écrits avec soin. Hermès, c’est avant tout la transmission d’un geste cent fois répété. Celui de l’artisan sur son établit, qui coupe  et tanne avec patience, d’infimes morceaux de cuir.   Ce sont aussi des produits voués à l’intemporalité, qui bravent les tempêtes de la mode pour s’inscrire dans son histoire.   Enfin, c ‘est l’audace d’un passé sans cesse réécrit pour qu’il s’accorde avec élégance à la modernité d’un monde en perpétuel mouvement.  Il n’y a qu’à fermer les yeux et murmurer doucement le nom du Dieu des voyageurs pour être frappé par l’intensité du orange, la douceur du carré de soie, l’odeur d’un cuir  travaillé avec dextérité, et entendre dans le lointain, le claquement d’un sabot de cheval, sur un pavé imaginaire.  Tous les sens sont convoqués, ils s’éveillent. Le désir est suscité, sans concession.  L’objet rare et parfait est intensément voulu, sacralisé même. Hermès, Zeus du luxe ? C’est toute une mythologie  qu’il retrace alors. Une mythologie époussetée, véritable ode à la modernité. Car Hermès ne se restreint pas au joli récit de Thierry Hermès, fondateur d’un atelier de sellier et de bourrelier, rue Basse-du-rempart. La marque collectionne les histoires ambitieuses. Les  héros sont nombreux et visionnaires : Charles-Émile Hermès, Sonia Delaunay, Martin Margiela ou encore Jean Paul Gaultier. Les moyens de transports novateurs : un hélicoptère, une Bugatti, un yatch Wally aux énergies propres.  Les péripéties créatives  et artistiques: collaboration avec Josef Albers,  cinéma nomade (H-box), prix de design incontournable (Prix Émile Hermès). Les quêtes diverses : horlogerie, parfumerie, maroquinerie, couture. Il y a donc du sens, avec toute la polysémie que le mot peut comprendre : signification, direction et sensorialité. Un sens que la maison trouve notamment dans le mécénat et les causes humanitaires. Apollon du secteur du luxe français, elle promeut notamment le travail de l’artiste Erwin Würm. Et c’est avec sa fondation qu’elle soutient Sidaction ou l’Unicef, grâce à des projets originaux comme la Fête de la couleur, organisée le 20 novembre 2008.  

mercredi 22 avril 2009

Sunny Afternoon

mardi 21 avril 2009

Citation du lundi


  ANTOINE BERNARD (devant la Nouvelle Star):

   "Je sais pas quoi mettre demain."

PicNic Party

Reebook worn by Fleur Bertin, at the Baron, Paris

lundi 20 avril 2009

Flore BB et Sacha, roi et reine de la scène


Portrait croisé, musicien et comédienne. Sacha et Flore BB, Flore BB  et Sacha (chiasme ou comment réviser ton bac de français sur afashiongeek).
 Flore BB joue, comédienne hors paire, Sacha joue aussi, du pipo ou de la batterie, activiste des Second Sex. La rock'n roll attitude dans toute sa splendeur, du grand art. Flore BB, ma soeur. Que dire? Du style? Bien sûr. Quotidiennement, éternellement. Le moindre geste, le moindre mouvement. On rit, on pleure. Molière et Racine réunit en une seule entité. Avec une pointe de Tchekhof et un brin de Koltès. Sacha, le mec que l'on déteste au premier abord, et que l'on finit par aimer passionnément parce qu'il fait du karaté et qu'il jouait du djembé, sur les quais de Seine, avant de se muter en vedette parisienne,  roi des scènes prisées de la capitale. Du style, bien évidemment, également. Surtout, quand il se met à chanter du Oasis, avec Alexis Flash, comme ça, au milieu de rien, d'une soirée improbable. Tomber sous le charme, sans concession. 
Que seront-ils? Je ne sais encore, mais j'ai l'intime conviction qu'ils deviendront quelqu'un: l'une est ma soeur (oui, la prétention n'a jamais tué personne); l'autre, a réussi à briser tous les préjugés que je pouvais lui porter.
Bonne chance les mecs. 

PS: Les Second Sex sont en concert à la Maroquinerie, le 16 mai.