jeudi 11 décembre 2008

Un jeune créateur a pris en otage la presse française

Depuis le mois de septembre, tu le vois partout, partout, partout. Tu ne peux pas tourner la page d'un magazine sans qu'il ne soit ici ou là. Tu es un peu exaspéré car toi, grand penseur des tendances hype, tu ne connaissais pas son nom. Mais d'où peut-il bien sortir? Tu appelles le 118 218. Pas de boutique. On t'indique un showroom, rue Saint-Anne. Tu te traines chez Colette, pour comprendre, enfin. On t'explique qu'il n'y a qu'une seule chemise exposée et que le reste, pfff, tu ne peux pas le voir, c'est dans la réserve. Tu files donc au Bon Marché. Là, au milieu d'un fatras d'accessoires, trois noeuds papillon se battent en duel. Alors, tu te souviens. Le buzz des noeuds, c'est lui. Mais quant au prêt-à-porter, pfff tu ne savais pas.
Pourtant, Alexis Mabille a créé sa marque Impasse 13, en Juillet 2005. Son concept initial est fort: l'unisexe. La ligne de noeuds papillon vient un peu plus tard, en décembre. Elle le fait connaître dans le monde de la presse qui, depuis, ne cesse de l'encenser. Dès lors, il place le noeud au coeur de son processus de création. Robes, sacs, chaussures: rien n'y échappe. Il se démarque, par ailleurs, dans ses deux dernières collections, par l'insertion de robes couture. Charmée par le talent du jeune créateur, Keira Knightley a notamment porté l'une de ses robes, lors de la première de The Duchess.
Alexis Mabille conjugue sobriété et fantaisie ludique. S'il propose certaines silhouettes classiques, d'autres jouent sur l'excès et le décalage.




La robe portée par Keira Knightley:

Bien que son prêt-à-porter, en France, ne soit distribué que chez Colette, on le retrouve dans quatorze points de vente, à Tokyo. Il s'est par ailleurs développé une clientèle couture au Moyen Orient, en Angleterre et aux États Unis. En Janvier, il sera invité pour défiler lors de la fashion week haute couture. Ce sera sa troisième participation.



Si j'aime beaucoup les accessoires qu'il propose, je suis moins séduite par son prêt-à-porter. Je trouve qu'il manque un petit truc. De l'audace peut-être, de la consistance surtout. J'apprécie les créateurs qui réfléchissent sur un univers et qui propose une vision personnelle du monde. Avec Mabille, on passe un peu du coq à l'âne. Il n'y a pas d'homogénéité.

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