Vendredi soir, au Bataclan, je suis allée voir Animal Collective qui tourne en ce moment pour la sortie de son nouvel (et 9ème) album: Merriweather Post Pavillon.
Aller pour la première fois à un concert d’Animal Collective, c’est un peu comme être jeté dans le grand bain pour apprendre à nager. Avant, les gens essayent de nous rassurer, de nous dire, en gros, ce qu’il va se passer et que c’est plutôt bien. Au début, on ne comprend pas trop ce qui nous arrive, on se sent perdu dans la fosse et on ne comprend pas si la musique qui semble venir de la scène est bien de la musique. Puis on ferme les yeux, on se rassure et on se lance. L’important, c’est de faire de grands mouvements avec ses bras.
Ca y est, on est lancé.
Animal Collective, c’est de la pop-électro-bizarre de trois gars qui font juste ce qui leur plaît comme ça leur vient. C’est aussi le groupe de la hype de ce début d’année, les inrocks, TSUGI, Chronic’Art ... tous mettent le groupe en couverture et font des critiques dithyrambiques de l’album.
Le problème d’écouter pour “faire bien en société”, c’est que finalement, au concert, on est déçu. Essayer d’intellectualiser de la musique, c’est encore plus une mauvaise idée. On cherche la production carrée du disque dans le live ou alors de l’impro pour pouvoir dire après que “ces mecs sont des génies”. On est blasé donc on ne danse pas donc on se fait chier. En deux mots, si on est snob, on n’a rien compris et on ne reviendra pas.
C’est pas plus mal.
Ceux qui venaient les oreilles grandes ouvertes ont pu retrouver l’ambiance aquatique, la touche musique d’extérieur du disque et la densité des morceaux qu’il faut juste écouter sans chercher à comprendre. Pour résumer : de la musique qui fait du bien à l’âme.
Deux parties distinctes dans ce concert. Une première un peu molassone avec un son qui se cherche un peu, jusqu’à un très bon Summertime Clothes qui fait démarrer le tout. Une première fin sur un très attendu Brothersport : la chanson qui fait du bien au coeur même quand on a trop bu! Et un tout petit rappel avec Banshee beat et My girls.
Côté mode, on pourra souligner que Avey Tare, l’homme qui crie et Panda Bear, son compère chanteur, portaient tout deux des marinières, avec des largeurs de rayures différentes.
Côté hype, je préciserai que les dédicaces sur mon vinyle font peur parce que ils ont dessiné des monstres.
En tout cas, moi, j’ai bien aimé apprendre à nager avec eux; et comme c’était pas parfait, j’ai encore plus envie d’y retourner!
Merriweather Post Pavillon, le neuvième album d'Animal Collective.
Article de Laureline Levy, manageuse et reporter
Aller pour la première fois à un concert d’Animal Collective, c’est un peu comme être jeté dans le grand bain pour apprendre à nager. Avant, les gens essayent de nous rassurer, de nous dire, en gros, ce qu’il va se passer et que c’est plutôt bien. Au début, on ne comprend pas trop ce qui nous arrive, on se sent perdu dans la fosse et on ne comprend pas si la musique qui semble venir de la scène est bien de la musique. Puis on ferme les yeux, on se rassure et on se lance. L’important, c’est de faire de grands mouvements avec ses bras.
Ca y est, on est lancé.
Animal Collective, c’est de la pop-électro-bizarre de trois gars qui font juste ce qui leur plaît comme ça leur vient. C’est aussi le groupe de la hype de ce début d’année, les inrocks, TSUGI, Chronic’Art ... tous mettent le groupe en couverture et font des critiques dithyrambiques de l’album.
Le problème d’écouter pour “faire bien en société”, c’est que finalement, au concert, on est déçu. Essayer d’intellectualiser de la musique, c’est encore plus une mauvaise idée. On cherche la production carrée du disque dans le live ou alors de l’impro pour pouvoir dire après que “ces mecs sont des génies”. On est blasé donc on ne danse pas donc on se fait chier. En deux mots, si on est snob, on n’a rien compris et on ne reviendra pas.
C’est pas plus mal.
Ceux qui venaient les oreilles grandes ouvertes ont pu retrouver l’ambiance aquatique, la touche musique d’extérieur du disque et la densité des morceaux qu’il faut juste écouter sans chercher à comprendre. Pour résumer : de la musique qui fait du bien à l’âme.
Deux parties distinctes dans ce concert. Une première un peu molassone avec un son qui se cherche un peu, jusqu’à un très bon Summertime Clothes qui fait démarrer le tout. Une première fin sur un très attendu Brothersport : la chanson qui fait du bien au coeur même quand on a trop bu! Et un tout petit rappel avec Banshee beat et My girls.
Côté mode, on pourra souligner que Avey Tare, l’homme qui crie et Panda Bear, son compère chanteur, portaient tout deux des marinières, avec des largeurs de rayures différentes.
Côté hype, je préciserai que les dédicaces sur mon vinyle font peur parce que ils ont dessiné des monstres.
En tout cas, moi, j’ai bien aimé apprendre à nager avec eux; et comme c’était pas parfait, j’ai encore plus envie d’y retourner!
Merriweather Post Pavillon, le neuvième album d'Animal Collective.
Article de Laureline Levy, manageuse et reporter
Le concert était effectivement excellent (je l'écris en toutes lettres ici parce que sinon, on a tendance à ne pas me comprendre) et c'est vrai que la première fois, un concert d'Animal Collective c'est déstabilisant. Ils ont un public rock mais ne sacrifient à aucune des conventions du genre. On ne peut pas lever le poing, taper des mains en rythme ou simplement admirer leur jeu de scène. La solution est simple, il suffit de danser... Dommage pour ceux qui n'ont rien compris.
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