Il se brode autour du nom d’Hermès, une histoire qui lui est propre et qui distingue, sans aucun doute, cette maison du XIXe siècle, des autres marques de luxe françaises. Une histoire qui émane d’un univers unique dont les codes et les valeurs ont été écrits avec soin. Hermès, c’est avant tout la transmission d’un geste cent fois répété. Celui de l’artisan sur son établit, qui coupe et tanne avec patience, d’infimes morceaux de cuir. Ce sont aussi des produits voués à l’intemporalité, qui bravent les tempêtes de la mode pour s’inscrire dans son histoire. Enfin, c ‘est l’audace d’un passé sans cesse réécrit pour qu’il s’accorde avec élégance à la modernité d’un monde en perpétuel mouvement. Il n’y a qu’à fermer les yeux et murmurer doucement le nom du Dieu des voyageurs pour être frappé par l’intensité du orange, la douceur du carré de soie, l’odeur d’un cuir travaillé avec dextérité, et entendre dans le lointain, le claquement d’un sabot de cheval, sur un pavé imaginaire. Tous les sens sont convoqués, ils s’éveillent. Le désir est suscité, sans concession. L’objet rare et parfait est intensément voulu, sacralisé même. Hermès, Zeus du luxe ? C’est toute une mythologie qu’il retrace alors. Une mythologie époussetée, véritable ode à la modernité. Car Hermès ne se restreint pas au joli récit de Thierry Hermès, fondateur d’un atelier de sellier et de bourrelier, rue Basse-du-rempart. La marque collectionne les histoires ambitieuses. Les héros sont nombreux et visionnaires : Charles-Émile Hermès, Sonia Delaunay, Martin Margiela ou encore Jean Paul Gaultier. Les moyens de transports novateurs : un hélicoptère, une Bugatti, un yatch Wally aux énergies propres. Les péripéties créatives et artistiques: collaboration avec Josef Albers, cinéma nomade (H-box), prix de design incontournable (Prix Émile Hermès). Les quêtes diverses : horlogerie, parfumerie, maroquinerie, couture. Il y a donc du sens, avec toute la polysémie que le mot peut comprendre : signification, direction et sensorialité. Un sens que la maison trouve notamment dans le mécénat et les causes humanitaires. Apollon du secteur du luxe français, elle promeut notamment le travail de l’artiste Erwin Würm. Et c’est avec sa fondation qu’elle soutient Sidaction ou l’Unicef, grâce à des projets originaux comme la Fête de la couleur, organisée le 20 novembre 2008.
CHEZ RUPERT
Il y a 3 ans
Effectivement tu es prete a devenir "consultante" :)
RépondreSupprimerSeul l'absence de transition avec les moyens de transport est bizarre...
je m'en vais lire les autres artciles