Je ne savais pas trop ce que cela pouvait donner. Deux de mes copines allaient, en tout cas, y passer des disques. J'irai donc à l'Opening Party de la boutique Comptoir des Cotonniers, ouverte là où YSL Homme a rendu l'âme. Au revoir les vitrines conceptuelles. Entre Maje, Sandro, Zadig & Voltaire et The Kooples, la place Saint Sulpice s'uniformise et son périmètre se voit pris d'assault par la longue liste des marques du sentier.
Je fredonne un air de Souchon, et me voilà partie. Sur le chemin, je me souviens avoir demandé pour mes seize ans, une jupe Comptoir. Ont suivi des pulls, des manteaux, des robes, des sacs, des chaussures... J'étais un sponsor à moi toute seule. Et puis, un beau jour, je n'y ai plus rien trouvé. Je devais probablement avoir changé. Mon style s'était affuté. Je me permettais plus d'excentricité. Je bannissai une panoplie trop classique, et bon genre. Je cherchais à me distinguer des mini pouffes du quartiers que j'habitais alors, tout en veillant à ne pas me transformer en cirque du soleil. Il y eut des faux pas, des tentatives un peu foireuses mais, en tout cas, je ne mis plus jamais les pieds dans une boutique Comptoir. La marque multipliait, elle aussi, les faux pas (imprimés peu heureux, formes qui suscitaient mes interrogations les plus vives...), et elle était devenue d'un ennui profond. Il y avait ces éternelles photos en noir et blanc qui adjoignaient des mères et des filles boudeuses, un merchandising statique, des collections répétitives. Je sus, par la suite, qu'il y avait eu des changements de direction , et une reprise difficile. Bref, je doutais donc de ma nouvelle rencontre avec celle qui me faisait rêver à seize ans.
Projecteurs, musique à fond, mini tente à l'extérieur, champagne à foison, mets à tendance japonisante, peoples en veux-tu, en voilà: ils ont mis le paquet. La boutique est grande, circulaire. La collection s'en sort pas mal. Je suis assez surprise. Il y a quelques petites choses qui m'interpellent. Le merchandising n'est pas mal non plus, quoique conformiste. Le plus: une nouvelle campagne où pour la première fois, mère et filles bougent, tout en dévoilant les petites choses de la vie qu'elles aiment ou n'aiment pas. C'est bien. Ce n'est pas non plus une révolution, mais cela a le mérite d'être dynamique. Je m'amuse avec Marie. Marie Laffont, un fille au top et trendy. Il y a des gens sympathiques. Nous passons une bonne soirée. Il est l'heure de s'en aller.
Je sors, m'éloigne, et me retourne. Elle est tout de même triste la mort des vitrines YSL. Alors, s'il vous plaît, Comptoir, faites des trucs vraiment cool, dans les vôtres, pour que St Sulpice s'amuse un peu.
Je fredonne un air de Souchon, et me voilà partie. Sur le chemin, je me souviens avoir demandé pour mes seize ans, une jupe Comptoir. Ont suivi des pulls, des manteaux, des robes, des sacs, des chaussures... J'étais un sponsor à moi toute seule. Et puis, un beau jour, je n'y ai plus rien trouvé. Je devais probablement avoir changé. Mon style s'était affuté. Je me permettais plus d'excentricité. Je bannissai une panoplie trop classique, et bon genre. Je cherchais à me distinguer des mini pouffes du quartiers que j'habitais alors, tout en veillant à ne pas me transformer en cirque du soleil. Il y eut des faux pas, des tentatives un peu foireuses mais, en tout cas, je ne mis plus jamais les pieds dans une boutique Comptoir. La marque multipliait, elle aussi, les faux pas (imprimés peu heureux, formes qui suscitaient mes interrogations les plus vives...), et elle était devenue d'un ennui profond. Il y avait ces éternelles photos en noir et blanc qui adjoignaient des mères et des filles boudeuses, un merchandising statique, des collections répétitives. Je sus, par la suite, qu'il y avait eu des changements de direction , et une reprise difficile. Bref, je doutais donc de ma nouvelle rencontre avec celle qui me faisait rêver à seize ans.
Projecteurs, musique à fond, mini tente à l'extérieur, champagne à foison, mets à tendance japonisante, peoples en veux-tu, en voilà: ils ont mis le paquet. La boutique est grande, circulaire. La collection s'en sort pas mal. Je suis assez surprise. Il y a quelques petites choses qui m'interpellent. Le merchandising n'est pas mal non plus, quoique conformiste. Le plus: une nouvelle campagne où pour la première fois, mère et filles bougent, tout en dévoilant les petites choses de la vie qu'elles aiment ou n'aiment pas. C'est bien. Ce n'est pas non plus une révolution, mais cela a le mérite d'être dynamique. Je m'amuse avec Marie. Marie Laffont, un fille au top et trendy. Il y a des gens sympathiques. Nous passons une bonne soirée. Il est l'heure de s'en aller.
Je sors, m'éloigne, et me retourne. Elle est tout de même triste la mort des vitrines YSL. Alors, s'il vous plaît, Comptoir, faites des trucs vraiment cool, dans les vôtres, pour que St Sulpice s'amuse un peu.
In English, by Gwendoline de Ganay.
I didn't know what it was going to be like. But two of my friends were going to play records there anyway so I was going to the Opening Party of the Comptoir des Cotonniers store, in the place where the shop YSL Homme had just passed away. Goodbye concept show windows. Between Maje, Sandro, Zadig & Voltaire and The Kooples, the place Saint Sulpice is standardized and it's surroundings is scaled by the long list of brands from the Sentier.
I hum a tune by Souchon and here I go. On my way, I remember having asked for my 16th birthday a skirt by Comptoir. And later sweaters, dresses, bags, shoes...I was a one-person sponsor. And then, one day, I didn't find anything there anymore. Maybe I had changed. I had sharpened my style. I allowed myself more fantasy. I banished classic outfits if too clasic, preppy. I was trying to stand out from the bitches in my neighbourhood but without turning into a circus freak. I made mistakes, missed attempts but, in any case, I never went back to a Comptoir store. The brand also made an increasing number of mistakes ( clumsy prints, very odd shapes....) and it became really boring. It showed as always these pictures in black and white of sulking mothers and daughters, an unimaginative merchandising and repetitive collections. I found out later on that there had been a change of management and a tough transition. I was thus sceptical about by new encounter with the store that filled my dreams when I was 16.
Spotlights, loud music, outside tent, lots of champagne, japonese style food, celebs everywhere, they had hit hard. The store is big and round. The collection pulls it through. I am somewhat surprised. A few things catch my attention. The merchandising is not bad either, even if conventional. The plus: a new ad where for the first time, mother and daughter move, and show what they like and don't like in life. It's good. It's not a revolution either but it's dynamic. I enjoy myself with Marie. Marie Laffont, a great trendy girl. There are nice people. We have a nice time. It's time to go.
I hum a tune by Souchon and here I go. On my way, I remember having asked for my 16th birthday a skirt by Comptoir. And later sweaters, dresses, bags, shoes...I was a one-person sponsor. And then, one day, I didn't find anything there anymore. Maybe I had changed. I had sharpened my style. I allowed myself more fantasy. I banished classic outfits if too clasic, preppy. I was trying to stand out from the bitches in my neighbourhood but without turning into a circus freak. I made mistakes, missed attempts but, in any case, I never went back to a Comptoir store. The brand also made an increasing number of mistakes ( clumsy prints, very odd shapes....) and it became really boring. It showed as always these pictures in black and white of sulking mothers and daughters, an unimaginative merchandising and repetitive collections. I found out later on that there had been a change of management and a tough transition. I was thus sceptical about by new encounter with the store that filled my dreams when I was 16.
Spotlights, loud music, outside tent, lots of champagne, japonese style food, celebs everywhere, they had hit hard. The store is big and round. The collection pulls it through. I am somewhat surprised. A few things catch my attention. The merchandising is not bad either, even if conventional. The plus: a new ad where for the first time, mother and daughter move, and show what they like and don't like in life. It's good. It's not a revolution either but it's dynamic. I enjoy myself with Marie. Marie Laffont, a great trendy girl. There are nice people. We have a nice time. It's time to go.
I leave the place, walk away, and turn around. The death of YSL window is still a sad thing. So please, Comptoir, do realy cool things, in yours, for St Sulpice to have a little fun.
Des filles sympas dont une avec un top Thierry Colson (le rouge), un créateur génial
http://thierrycolson.com/
crédit photo: Jean Picon
http://thierrycolson.com/
crédit photo: Jean Picon
http://www.saywho.fr/fete/952/comptoir-des-cotonniers-opening/
http://www.ykone.com/fr/
Elise Bonaventura