lundi 28 décembre 2009

I went to heaven

I went to heaven, -
'Twas a small town,
Lit with a ruby,
Lathed with down.
Stiller than the fields
At the full dew,
Beautiful as pictures
No man drew.
People like the moth,
Of mechlin, frames,
Duties of gossamer,
And eider names.
Almost contented
I could be
'Mong such unique
Society.

Emily Dickinson

Flore est ma petite soeur. Flore est comédienne. Il y a peu, elle a tourné dans un téléfilm où elle campait une jeune héroïne des années 20. Elle a pu garder une robe du tournage. Nous sommes en Bretagne, le ciel est grisâtre et inspirant. Je lui demande si elle veut bien mettre cette robe et poser un peu pour moi. Elle accepte et une devient une jeune fille d'un autre temps, doucement romantique.
Flore went to heaven.






Flore Bonaventura

Manteau Sandro
Robe costume de tournage
Chaussures Repetto
Pochette Alexis Mabille

dimanche 27 décembre 2009

Vox Humana - Rodarte par Griffin

Oui. Ce film date de 2008. Les modeuses pointues l'ont bien sûr déjà vu, ou alors elles ne sont pas pointues. Auquel cas, elles peuvent dès lors se rattraper. Bref, j'adore ce film. Je suis retombée dessus et, à l'heure où le XIXe siècle victorien m'obsède un peu... Et bien j'en fais un petit post anodin.


samedi 26 décembre 2009

Composed during a Walk by Charlotte Smith


The dark and pillowy cloud, the sallow trees,

Seem o'er the ruins of the year to mourn;
And, cold and hollow, the inconstant breeze
Sobs thro' the falling leaves and wither'd fern.
O'er the tall brow of yonder chalky bourn,
The evening shades their gather'd darkness fling,
While, by the lingering light, I scarce discern
The shrieking night-jar sail on heavy wing.
Ah! yet a little—and propitious Spring
Crown'd with fresh flowers shall wake the woodland strain;
But no gay change revolving seasons bring
To call forth pleasure from the soul of pain;
Bid Syren Hope resume her long-lost part,
And chase the vulture Care—that feeds upon the heart.

Charlotte Smith

Pensées mélancoliques et romantisme gothique.




Débardeur dentelles noires H&M


Pierre Hardy


Pochette noeud Alexis Mabille

jeudi 24 décembre 2009

Un joyeux noël eightie's



xxxxxx

Mes articles sur suite114ruedubac.blogspot.com/My articles on suite114ruedubac.blogspot.com



http://suite114ruedubac.blogspot.com/

Histoire d'une modeuse des quartiers chic qui devint pâtisserie des rêves
(brodée autour d'une robe signée Maxime Simoens)








http://suite114ruedubac.blogspot.com/
Et si vous ne savez pas encore qui est Maxime Simoens, regardez cet extrait d'Habillées pour l'été...


lundi 21 décembre 2009

Inspiration autour d'un objet de convoitise: le bracelet "Mors" de Coralie de Seynes


Coralie s'agite sur sa chaise. Le look book de sa nouvelle collection est enfin imprimé. Après avoir fait le tour de la table, il parvient enfin entre mes mains. Le travail est abouti, le style s'affirme: je suis conquise. Un bracelet capte particulièrement mon attention. Il a un petit côté Art Nouveau et je le trouve terriblement érotique: il est l'objet n°1 de mes convoitises. Alors, en attendant de pouvoir me le procurer au mois de février, je laisse divaguer mon esprit. Ce bracelet m'inspire.



La marquise Casati



Le Serpent qui danse

Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur!

Baudelaire



Anna de Noailles




Colette

Mata Hari

vendredi 18 décembre 2009

Mes articles sur suite114ruedubac.blogspot.com/ My articles on suite114ruedubac.blogspot.com


On file, on court, on vole lire une petite histoire de modeuse désespérée sur le blog de Suite114ruedubac.....

mercredi 16 décembre 2009

J'aime aller chez Suite114rue du bac/ I like going to Suite114ruedubac


Située au coeur du septième, là où les passants s'affairent entre le Bon Marché et les multiples boutiques qui en jalonnent le périmètre, la Suite114ruedubac offre une sélection subtile pour les modeuses en quête d'une expérience shopping calme et apaisante. Rare.
Si vous passez rue du bac, n'hésitez donc pas à pousser la porte du 114, où Eric Denèle, maître des lieux, vous accueillera.
Jil Sander, Giles Deacon, Phi, AF Vandervost, Hamilton-Paris, Thierry Colson, Kriss Van Assche, IandD, Hélène Nepomiatzi, Jonathan Saunders, Alberta Ferreti...
Il y en a pour tous les goûts. Et tout se goûte avec chic.

Si vous ne passez pas rue du bac, parce que vous êtes en voyage, trop occupée, malade où je ne sais quoi : lisez le blog de la boutique.
Un vrai blog de mode qu'il fait bon lire.

http://suite114ruedubac.blogspot.com/




mardi 15 décembre 2009

Music: Irene's kitsch selection


Irene loves Music, Irene loves ols fashioned music video, and I love Irene






samedi 12 décembre 2009

Comptoir des cotonniers: Opening Party, place Saint Sulpice (YSL homme a rendu l'âme)

Je ne savais pas trop ce que cela pouvait donner. Deux de mes copines allaient, en tout cas, y passer des disques. J'irai donc à l'Opening Party de la boutique Comptoir des Cotonniers, ouverte là où YSL Homme a rendu l'âme. Au revoir les vitrines conceptuelles. Entre Maje, Sandro, Zadig & Voltaire et The Kooples, la place Saint Sulpice s'uniformise et son périmètre se voit pris d'assault par la longue liste des marques du sentier.
Je fredonne un air de Souchon, et me voilà partie. Sur le chemin, je me souviens avoir demandé pour mes seize ans, une jupe Comptoir. Ont suivi des pulls, des manteaux, des robes, des sacs, des chaussures... J'étais un sponsor à moi toute seule. Et puis, un beau jour, je n'y ai plus rien trouvé. Je devais probablement avoir changé. Mon style s'était affuté. Je me permettais plus d'excentricité. Je bannissai une panoplie trop classique, et bon genre. Je cherchais à me distinguer des mini pouffes du quartiers que j'habitais alors, tout en veillant à ne pas me transformer en cirque du soleil. Il y eut des faux pas, des tentatives un peu foireuses mais, en tout cas, je ne mis plus jamais les pieds dans une boutique Comptoir. La marque multipliait, elle aussi, les faux pas (imprimés peu heureux, formes qui suscitaient mes interrogations les plus vives...), et elle était devenue d'un ennui profond. Il y avait ces éternelles photos en noir et blanc qui adjoignaient des mères et des filles boudeuses, un merchandising statique, des collections répétitives. Je sus, par la suite, qu'il y avait eu des changements de direction , et une reprise difficile. Bref, je doutais donc de ma nouvelle rencontre avec celle qui me faisait rêver à seize ans.
Projecteurs, musique à fond, mini tente à l'extérieur, champagne à foison, mets à tendance japonisante, peoples en veux-tu, en voilà: ils ont mis le paquet. La boutique est grande, circulaire. La collection s'en sort pas mal. Je suis assez surprise. Il y a quelques petites choses qui m'interpellent. Le merchandising n'est pas mal non plus, quoique conformiste. Le plus: une nouvelle campagne où pour la première fois, mère et filles bougent, tout en dévoilant les petites choses de la vie qu'elles aiment ou n'aiment pas. C'est bien. Ce n'est pas non plus une révolution, mais cela a le mérite d'être dynamique. Je m'amuse avec Marie. Marie Laffont, un fille au top et trendy. Il y a des gens sympathiques. Nous passons une bonne soirée. Il est l'heure de s'en aller.
Je sors, m'éloigne, et me retourne. Elle est tout de même triste la mort des vitrines YSL. Alors, s'il vous plaît, Comptoir, faites des trucs vraiment cool, dans les vôtres, pour que St Sulpice s'amuse un peu.

In English, by Gwendoline de Ganay.
I didn't know what it was going to be like. But two of my friends were going to play records there anyway so I was going to the Opening Party of the Comptoir des Cotonniers store, in the place where the shop YSL Homme had just passed away. Goodbye concept show windows. Between Maje, Sandro, Zadig & Voltaire and The Kooples, the place Saint Sulpice is standardized and it's surroundings is scaled by the long list of brands from the Sentier.
I hum a tune by Souchon and here I go. On my way, I remember having asked for my 16th birthday a skirt by Comptoir. And later sweaters, dresses, bags, shoes...I was a one-person sponsor. And then, one day, I didn't find anything there anymore. Maybe I had changed. I had sharpened my style. I allowed myself more fantasy. I banished classic outfits if too clasic, preppy. I was trying to stand out from the bitches in my neighbourhood but without turning into a circus freak. I made mistakes, missed attempts but, in any case, I never went back to a Comptoir store. The brand also made an increasing number of mistakes ( clumsy prints, very odd shapes....) and it became really boring. It showed as always these pictures in black and white of sulking mothers and daughters, an unimaginative merchandising and repetitive collections. I found out later on that there had been a change of management and a tough transition. I was thus sceptical about by new encounter with the store that filled my dreams when I was 16.
Spotlights, loud music, outside tent, lots of champagne, japonese style food, celebs everywhere, they had hit hard. The store is big and round. The collection pulls it through. I am somewhat surprised. A few things catch my attention. The merchandising is not bad either, even if conventional. The plus: a new ad where for the first time, mother and daughter move, and show what they like and don't like in life. It's good. It's not a revolution either but it's dynamic. I enjoy myself with Marie. Marie Laffont, a great trendy girl. There are nice people. We have a nice time. It's time to go.
I leave the place, walk away, and turn around. The death of YSL window is still a sad thing. So please, Comptoir, do realy cool things, in yours, for St Sulpice to have a little fun.

La nouvelle campagne Comptoir


Jean-Julien, un mec sympa avec son nouveau manteau Surface to Air

Des gâteaux

Des filles sympas dont une avec un top Thierry Colson (le rouge), un créateur génial
http://thierrycolson.com/
crédit photo: Jean Picon

http://www.saywho.fr/fete/952/comptoir-des-cotonniers-opening/

http://www.ykone.com/fr/marques/article/comptoir-des-cotonniers

Elise Bonaventura


lundi 7 décembre 2009

Mes articles sur blog.bookmyart.com



Ryan McGinley, à la Galerie du Jour, jusqu'au 31 décembre.

Clique ici:

http://blog.bookmyart.com/

Elise Bonaventura

Irène's kitsch selection

This is Irene/ C'est Irène



Irène est une Geek, et Irène passe son temps à me poster des trucs extra ordinaires, sur mon wall Facebook. Alors, comme elle participe à me rendre de bonne humeur et ce, de manière quotidienne, elle aura désormais, sa chronique, sur AfashionGeek.

Irène is Geek, and Irène spends time posting me things extra common, on my wall Facebook. Then, as she participates to make me good-humoure, in a daily way, she will have henceforth, her column, on AfashionGeek.

On this video:

Ofra Haza Im Nin Alu


Irène and Elise
Elise and Irène

dimanche 6 décembre 2009

Alice's Adventures in Wonderland

Alors que se brodent autour des clichés d'Alice Liddell, prises par Lewis Caroll, de sombres histoires, Irina Ionesco, inspirée du XIXe, photographie sa fille, dans des poses suggestives. Sally Mann, quant à elle, donne à voir des enfants, chez qui la séduction se fait tout aussi latente. Elle choisit également le noir et blanc, et certaines de ses prises évoquent, à l'instar d'Irina, les prémices de la photographie. David Hochbaum, plus romantique, semble s'amuser à revisiter, le fameux récit de Caroll. Mélangeant collages et photographie, il plonge ses héroïnes, dans un décor onirique, empreint d'un romantisme désuet. Une vision plus douce, et moins controversée de l'enfance, aux antipodes du fameux cliché de Gary Gross où Brooke Shield, alors âgée de 10 ans, se mue en playmate seventies.

C'est à la fois sublime, et terriblement dérangeant. J'adore.


While dark stories are woven about Lewis Caroll's pictures of Alice Liddell, Irina Ionesco, inspired by the 19th century, takes pictures of her daughter posing suggestively. Sally Mann also presents children hinting towards seduction. She also chooses black and white and some of her shots, like Irina's, remind us of the beginnings of photography. David Hochbaum, more romantic, seems to enjoy revisiting the famous tale by Caroll. Using both collage and photography, he immerses his protagonists in a dreamlike setting marked by old-fashioned romanticism. A smoother, less contoversial vision of childhood, light-years away from the famous picture of Gary Gross wher Brooke Shield, then aged 10, turns into a 1970s playmate.

Is is both sublime and terribly disturbing. I love it!
(Texte traduit par Gwendoline de Ganay, une fille au top)

Lewis Caroll

David Hochbaum

Irina Ionesco
Irina Ionesco

Sally Mann

Brooke Shield par Gary Gross
Repris par Richard Price sous le titre Spiritual America

Elise Bonaventura

samedi 5 décembre 2009

Le Web 2.0 vintage

Sac vintage. Je m'ennuie à mourir chez moi, il est minuit, et quand je me fais chier à minuit, je me ballade sur tous les sites de e commerce possibles et inimaginables. Je cherche un sac vintage. Bon courage. Le français n'est pas le roi du vintage trendy. Je tombe sur esprit-vintage.com (http://www.esprit-vintage.com/). Le mieux de tous, peut-être, mais qui ne fait pas rêver non plus. Je boude. Je ne trouverai pas de sac ce soir. Je vais me faire une tisane.
Samedi matin, réveil matinal. Que faire aujourd'hui? J'attrape mon Blackberry de pétasse, et là je tombe sur un mail expédié de San Francisco. Je ne sais pas comment ils ont dégoté mon adresse, sur mon blog probablement. Bref, une certaine Hayden m'invite à aller voir son site... vintage spécialisé 1900/1990 (bon pas très spécialisé, en fin de de compte). http://www.mothersdaughter.com/mainpage.html
Et là, c'est le coup de coeur. Enfin, le site espéré. Celui où des filles dans le vent posent pour vous, et vous proposent des pièces en taille S, quand la majorité des fripes, offre du 44.
Voici ma top sélection.

Vintage bag. I am bored at home, it's midnight, and when I'm bored at midnight, I browse through all sorts of retail websites. I look for a vintage bag. France is not the best place for trendy vintage. I come across esprit-vintage.com (http://esprit-vintage.com). The best of all, probably, but sill not amazing. I sulk. I won't find a bag tonight. I make myself herbal tea. Saturday morning, early wake-up. I don't know what I'm gona do with my day. I pick up my Fucking Gossip Girl Blackberry and bam! right there a mail from San Francisco. I don't know how they found my email address, maybe on my blog. Anyway a girl named Hayden tells me to check out her website...vintage specialized in 1900 to 1990 (well not so specialized actually) http://mothersdaughter.com/mainpage.html
I had a total crush. Or at least I had found the website I was looking for. The one where trendy girls pose for you, and where you can find size S, when most second-hand stores only have size 16!
Here is my hit selection.....
(Traduction de la grande Gwendoline de Ganay!!)



On déplore néanmoins un manque d'accessoires..........

Elise Bonaventura

Dimanche 6 > Dimanche pluvieux > Dimanche Ventes privées

Allez, Allez, ne nous laissons pas abattre par le temps morose qui s'annonce ce week-end. Ensoleillons un peu notre dimanche et filons s'offrir plein de bijoux à la vente privée de Coralie de Seynes (http://afashiongeek.blogspot.com/2009/08/coralie-de-seynes.html). Voici toutes les infos:

Tu vas au 48 RUE D'ASSAS, qui se situe
dans le 75006 à PARIS
Avec ta petite main, tu tapes les Codes: b924a, puis a924.
Après tu montes au deuxième étage, et tu tournes à droite.


mercredi 2 décembre 2009

Je SuIs DINGUE

dimanche 29 novembre 2009

Mes articles sur blog.bookmyart.com


Miles Aldridge chez Colette
Où le parcours shopping intelligent

http://blog.bookmyart.com/?p=72



vendredi 27 novembre 2009

Kevin, Miley, Taylor, Nick et Moi


Je suis en train de sombrer devant mon ordinateur. C'est Beyrouth sur mon bureau. Depuis une semaine, et deux heures: j'ai déposé les armes du travail. J'ai envie de balancer mon mac par la fenêtre, de cisailler un à un tous mes postits illisibles, et de noyer mon agenda dans un gigantesque Whisky/Coca/Vodka. Pas le temps. Mon portable sonne. Numéro de fixe inconnu. Banque, fac, administration en tout genre: ne pas répondre.
Je décroche.
"Salut, c'est ton père." Ah, et? . "Tu peux accompagner ta petite soeur voir les Jonas Brothers , en concert, ce soir".
"Bien sûr. "
Je m'entends prononcer le B I E N S U R, et j'ai déjà une sombre envie de me pendre. Trop tard. Pour ma petite soeur, c'est le plus beau jour de sa vie. Je ne peux pas être celle qui vient briser son rêve. J'ai pas envie de passer pour Médusa (cf vidéo ci-joint). Je sens la fatigue qui paralyse mon corps. Je ferme mon bureau et me voilà partie pour une grande épopée, qui me mène de la rue du bac et de son Bon Marché, à Bercy, ses Jonas Brothers, et leurs fans. Dans le métro, je sens déjà mon angoisse monter. Une bande de gamines criardes me dépasse, brandissant un espèce de torchon sur lequel est inscrit au feutre, paillettes /arc en ciel: "KEVIN, I LOVE YOU". J'interroge mes souvenirs. J'espère bien ne pas m'y voir en pleine séance de travaux manuel ,ryhtmée par la bande son d'un boys band imberbe. Je me rassure. Ni To be 3, ni G Squad, Ni Alliage. Je me souviens même m'être foutue de la gueule d'une fille de ma classe, qui avait un tapis des Worlds Appart, dans sa chambre. Ok, j'ai collectionné en douce les photos des Spice Girls. Mais, quand ma mère les a jetées, furieuse, me privant de télé: j'ai pas recommencé. Après, il y a eu Madonna. Il y a toujours Madonna, d'ailleurs. Oui, Oui, j'ai deux ou trois Tee Shirts. Mais c'est Madonna, merde, c'est pas Miley Cyrus. Ma demi soeur m'explique que Kevin va se marier, que Nick a des problèmes de voix liés à la puberté et que l'autre, dont je ne me souviens plus du nom, est sorti avec Miley, justement, et Taylor Swift, aussi. Mais, Dieu les préserve, ils n'ont pas couché ensemble. Les Jonas Brothers sont beaux, jeunes et .... viergesssss. Pas d'amour avant le mariage. On y croit tous dur comme du fer. Quand on voit où ça a mené Britney...
Concert sponso par Disney Channel. Tout est tiré à 4 épingles. A huit heures pile, on a le droit à une première partie D É S A S T R E U S E, qui conforte un suicide imminent. Bercy ressemble à une constellation. Toutes agitent avec ferveur le petit bâton lumineux, acheté une blinde mais signé Jonas Brothers,. Des hurlements. Ils sont là. Pas du tout. C'est juste une pub pour leur série qui passe sur un écran, suivi de Hannah Montana, et de High School Music Hall avec le beauuu Zac Efronnn (dixit ma petite soeur). Des hurlements puissance 20 0000. Là, c'est bien eux. Tiens, ils sont cute. Je m'assois dans le fond de mon fauteuil, et je matte. Le chanteur, celui dont j'ai pas retenu le nom, n'aurait pas du mettre un jean slim, il a un fessier qui fait la taille de l'Alaska. Il enlève sa chemise. Grrrrr: un marcel, Grrrrrrr des muscles saillants, Grrrrrrrrrr dégueu. Le second a opté pour un style preepy. Il a l'air d'avoir douze ans, j'ai l'impression qu'il va s'évanouir. Il grimace. J'ai envie qu'il enlève son noeud pap, et qu'il se mette à danser la tektonic. Mais non, il joue du pianoooo, sur un pianoooo blanc, au milieu de la scèneeee, en tournantttttt, et murmure à son public: I believe in you. C'est l'instant partage, l'instant où le coeur bat un peu plus vite, où chacune se sent unique, et vibre. Une larme coule. La lumière s'éteint. Un écran s'allume. Le beau Kevin s'adresse à son public: Please, save diabet people (grosso modo). On touche le fond. En plus, il parle en Anglais. Je m'amuse à compter le nombre de ces ados hystéro qui auraient pu comprendre le message. 3 sur un Bercy plein, à tout cassé. Ridicule. C'est alors que déboulent quatre danseurs genre hip hop, qui se mettent à sauter partout. Euh, là j'ai du avoir un bug. J'ai vraiment pas compris d'où ils sortaient, et ce qu'ils foutaient là. Bref, tout passe relativement vite. On s'en sort. Ma soeur est contente. C'est ce qui compte. Moi, je suis morte, achevée. Et j'ai encore un chapitre de la Nausée, à lire. Où comment passer des Jonas Brother à Sartre? En se couchant, finalement.



Pour ceux qui n'auraient pas compris la réf à Médusa: