jeudi 1 janvier 2009

La poésie apocalyptique des soeurs Mulleavy

Los Angeles ne compte plus les doubles fraternels qui oeuvrent, corps et âme, à l'accomplissement de leurs recherches esthétiques, instigateurs d'un art nouveau et révolutionnaire. Ainsi les soeurs Olsen et leur approche si sensible du corps, les soeurs Hilton et leur réflexion chaotique sur le néant, les soeurs Lohan et leurs apparitions d'une théâtralité pure et novatrice, les soeurs Spears et leur vision de la femme génitrice ou encore les soeurs Duck, dignes héritières de Wagner et de Stravinsky. LA crée, LA bouleverse, LA enthousiasme. Les médias applaudissent, Vanessa92 et Jenifer33 créent des blogs en veux tu en voilà, sur leurs icônes et des mini-olsen, mini-hilton, mini-lohan apparaissent dans toutes les capitales. Sonne l'heure victorieuse de la démocratisation. Chacun peut désormais toucher son étoile, offrant un peu de lui-même à cette genèse sublime. Et alors que ce mouvement atteint son paroxysme, l'esprit alerte de nouveautés ne peut s'empêcher de céder à l'anxiété. C'est sous lexomil qu'il se demande: Qui succèdera à ça? Le néant, le chaos?
Oui. Elles arrivent pour tout détruire. Un vent nouveau souffle sur LA. Dieu nous envoie les soeurs Mulleavy, créatrices génialissimes de Rodarte, Arachné des temps modernes, nouvelle fratrie incontournable et cette fois-ci, inoubliable. Nées à Pasadena, après des études d'histoire de l'art et de littérature, Kate et Laura conçoivent une mini collection d'une dizaine de robes et séduisent les plus grands. Depuis, leur empire ne cesse de s'accroitre, écrivant les pages d'une histoire palpitante, sans niaiseries, et suberbement inventive. Une mode féminine où le vêtement se déconstruit, s'arrache, se "trashifie" au service d'une silhouette visionnaire et sensuelle.
Alors, courage à vous, jeunes lohan, jeunes hilton, jeunes olsen, jeunes spears...: "Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux." (proverbe africain)









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