lundi 11 mai 2009

L'élue

Wall street s'écroule. Le monde explose. C'est la criiiiiissssseee . 
La fashionista regarde désespérément son pouvoir d'achat s'envoler, elle tend le bras, réclame de l'aide. Elle troque dans un dépôt vente son fameux Birkin pour courir acheter un cabas chez Tati (ça a tout de même un petit côté Marc Jacobs), elle vend sa veste cheveux Martin Margiela sur ebay pour s'en fabriquer une autre avec des perruques made in Barbès, elle ne pose plus un pied chez son coiffeur et opte pour une couleurs l'Oréal "glossy, glossy". Oui.  La fashionista est débrouillarde. À tout problème: sa solution. Et puis, finalement, à compter ses sous, elle est dans l'air du temps. Elle devient une récessionista, haut la main. Elle privilégie le made in home. Et va prier chez Zara, Topshop et H&M. Alors, quand il a fallu que le Bath'Museum élise la robe de l'année, il a pas hésité trois minutes. L'élue fut une robe Topshop. Pas de Lanvin, de Dior ou de Chanel, mais du Topshop dessiné par Kate Moss. La récessionista a désormais son produit iconique. Sacralisés par les Hautes Institutions, Topshop et Kate Moss sont ses sauveurs. De nouveaux Jésus, somme toute. 

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